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Le 38è congrès du Groupe Francophone d’hépatologie-gastroentérologie et nutrition pédiatriques a ouvert ses portes du 30 mars au 01 avril 2017 à Amiens. En 30 ans d’existence, la gastroentérologie pédiatrique s’est affirmée comme une des composantes fortes de la pédiatrie. Retrouvez le débriefing et les interviews vidéo.

Transplantation de microbiote fécal en pédiatrie.

31.03.2017

Pr Alexis Mosca (hôpital Robert-Debré, Paris). Ce traitement repose sur l’empirisme. Des cas ont été décrits au XVIe siècle. Une 1re publication date de 1958. En janvier 2013, une 1re étude est parue dans le NEJM. La transplantation fécale fait partie des recommandations européennes en cas de colite à Clostridium difficile récidivantes ou rechute avec au moins 3 épisodes de rechute et échec de 6 à 8 semaines de traitement par vancomycine.
Beaucoup de porteurs asymptomatiques chez l’enfant par rapport à ce qui est observé chez l’adulte : jusqu’à 37 % avant l’âge de 1 mois, 0 à 3 % chez les plus de 2 ans. Il existe des cas de formes sévères, environ 8 %. Les facteurs de risque sont l’antibiothérapie en cours ou venant d’être arrêtée, l’IPP, les lavements répétés, l’alimentation artificielle ; le terrain prédisposant est l’existence d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), une chirurgie digestive, une insuffisance rénale, un déficit immunitaire. Le premier épisode est traité par métronidazole (30mg/kg/j en 3 prises pendant 10 à 14 jours). Et si l’épisode est sévère ou en cas de récurrence, on utilise la vancomycine. Le principe de transplantation du microbiote fécal est de restaurer la diversité du microbiote intestinal. Aujourd’hui, on utilise des selles congelées. Cette option permet de constituer des banques de selles et de mieux sélectionner les selles. La voie d’administration est en général par sonde naso-duodénale. La surveillance hospitalière est de 24 h mais on tend vers une prise en charge ambulatoire. Mise en place d’une cohorte « COSMIC » pour avoir des données de suivis à long terme des donneurs et receveurs.

Les effets indésirables : incidence totale de 28,5 %. Le plus souvent, un inconfort abdominal. Lors d’une administration par voie basse, les effets indésirables sévères sont plus nombreux.

Du point de vue réglementaire, la transplantation de microbiote fécal est un médicament.

Il est important de bien sélectionner le donneur. Le Groupe français de transplantation fécale (GFTF) a émis des recommandations qui définissent le donneur sain.

L’avenir est dans le développement de nouveaux modes d’administration (capsules). De nombreuses études et recherches sont en cours pour élargir les indications de la transplantation fécale, elles concernent : le syndrome métabolique, les MICI, l’insulinorésistance, l’éradication des bactéries multirésistantes (5 essais cliniques en cours), l’addiction à l’alcool, la prévention de la GVH…