Prothèses œsophagiennes de l’enfant : expérience française.
31.03.2017
Rapporter l’expérience des centres français ayant posé des prothèses pour sténose de l’œsophage chez l’enfant a été l’objectif de ce travail.
La prise en charge classique des sténoses de l’œsophage repose sur des dilatations endoscopiques, parfois associées à l’application de mitomycine C ou d’injection de corticoïdes. En cas d’échec, la pose de prothèse œsophagienne peut être proposée, mais reste peu rapportée. Quatre centres (Bordeaux, Lyon, Marseille, Toulouse) ont posé 52 prothèses chez 12 patients, âgés de 2,7 ans (0,4-14,25) pour une sténose caustique (n = 7), peptique (n = 1), ou secondaire à une atrésie de l’œsophage (n = 4). Le traitement antérieur avait consisté en 6,7 (2-16) dilatations, et une œso-coloplastie chez 10 enfants. Des complications sont survenues dans 16 cas (31 %), à type de dysphagie (n = 1), de douleurs thoraciques (n = 7), de vomissements (n = 6), de pneumopathies (n = 2). Les prothèses étaient laissées en place en moyenne 7,8 semaines (3 jours-5 mois), retirées par endoscopie programmée dans 34 cas (66 %) ou en urgence dans 18 cas (33 %), en raison de migration de la prothèse (n = 14), de gêne respiratoire (n = 2) ou de douleurs (n = 1). Une perforation est survenue dans un cas. Après un recul médian de 73 semaines (0-127), la sténose avait récidivé chez 10/11 enfants après l’ablation de la dernière prothèse.
Standardiser les indications, utiliser du matériel adapté à l’âge et éventuellement fabriqué sur mesure, amélioreraient sans aucun doute la prise en charge.